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Saint-Etienne- Andrézieux






       Cette ligne historique est la première voie de chemin de fer du continent européen. Une grande partie de son tracé d'origine, plusieurs fois modifié, est aujourd'hui à l'abandon mais on peut en voir quelques vestiges.

        Concédée en 1823 et ouverte en 1827, la ligne fut conçue pour transporter le charbon extrait à Saint-Etienne jusqu'à la Loire où il était embarqué en direction de Roanne et Paris.







Une gare intermédiaire de la ligne en 1836,
baptisée par erreur "gare de Saint-Rambert"
et qui n'existait pas !
(http://fr.wikipedia.org)


Carte Smith de la première ligne en 1837.
(http://fr.wikipedia.org)








       Le projet, présenté par l'ingénieur Louis-Antoine beaunier en 1823, fut accepté par une ordonnance royale de Louis XVIII en 1824 et prit la forme légale d'une "Compagnie des chemins de fer de Saint-Etienne à la Loire".

       Les wagonnets de charbon étaient tirés par des chevaux. Les rails longs de 1,20 m en "ventre de poisson" étaient en fonte, leurs extrémités portant des coussinets que l'on fixait sur des pavés de pierre au moyen de gros clous et de chevilles de chêne.






(http://fr.wikipedia.org)


(http://vieux.saint.etienne.perso.sfr.fr)

Les premiers rails en fonte utilisés sur la ligne.





       Elle quitte la gare de "Saint-Etienne-Pont-de-l'Ane" et longe la rivière Furens vers le nord-ouest, jusqu'à celle d' "Andrézieux-Port" où elle rejoint la Loire après un parcours de 18 kilomètres. Elle est à voie unique sur tout le parcours. La liste des gares et points d'arrêts desservis à l'origine comprend :

       Saint-Etienne-Pont-de-l'Ane
       Saint-Etienne-Mottetières
       Bois-Monzil
       La Quérillière
       Andrézieux-Port


       A Andrézieux, le charbon était transbordé sur des barques au port du Coteau. Ces barges présentaient l'inconvénient de ne pas pouvoir remonter le fleuve ! Lorsqu'elles parvenaient à Roanne, elles étaient revendues à bas prix, contrainte qui pesait lourd dans le budget du transport ... C'est pour cette raison qu'on eut rapidement l'idée de construire une seconde ligne de chemin de fer, d'Andrézieux à Roanne, qui fut mise en service en 1832. Puis en 1833, une nouvelle ligne fut construite de Saint-Etienne à Lyon et raccordée à la gare du Pont-de-l'Ane. Ces trois lignes fusionneront en 1852 lors de leur rachat pour former la "Compagnie des chemins de fer de jonction du Rhône à la Loire".







Un train de la Compagnie de Saint-Etienne à la Loire peu après 1830.
Il comporte du matériel provenant des trois lignes. Lithographie de J. Nublat.
(http://fr.wikipedia.org)




       En 1832, la ligne de Saint-Etienne à Andrézieux fut ouverte au trafic voyageurs. En 1844 la compagnie acheta deux locomotives à vapeur Schneider, de type 020 de 14 tonnes, baptisées La loire et Le Furens. Les trains de marchandises bénéficièrent alors de la traction vapeur tandis que les voyageurs conservaient la traction hippomobile. Celle-ci disparaîtra en 1845 au profit de la vapeur seule.






Une locomotive Schneider de type 020 (1839).
(http://bcprioult.free.fr)




        En 1857, le tracé de la ligne fut modifié. Plusieurs gares d'origine fermèrent (Saint-Etienne-Mottetières, Saint-Etienne-Pont-de-l'Ane, Bois-Monzil) tandis que de nouvelles étaient ouvertes (la Fouillouse et Villars).

       On trouve encore aujourd'hui des vestiges discrets du tracé d'origine. La plateforme de l'ancienne voie est toujours visible. Des pierres percées de deux trous sont réemployées dans des habitations : ce sont d'anciens dés de pierre sur lesquels étaient fixés les rails de fonte. Plusieurs plaques commémoratives rappellent l'apparition du chemin de fer en France. Le plus ancien pont ferroviaire d'europe, celui de Bois-Monzil, tient toujours debout.






Le pont du Bois-Monzil est le plus ancien
 pont ferroviaire d'Europe continentale.
(http://www.forez-info.com)


Celui de la Querillière (au premier plan, muni d'une nouvelle passerelle)
côtoie celui de la voie ferrée actuelle.
(http://www.forez-info.com)







Les anciens bâtiments de la gare de la Quérillière :
l'écurie à gauche et la station à droite.
(http://www.forez-info.com)








Sources doc.:
- C. Cartier : "CER de lyon. Sur les traces de la ligne Saint-Etienne-Andrézieux". La Vie du Rail N° 3392, 5 décembre 2012.
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_Saint-%C3%89tienne_%C3%A0_Andr%C3%A9zieux
- http://trains.wikia.com/wiki/Saint-%C3%89tienne_-_Andr%C3%A9zieux
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_du_chemin_de_fer_de_Saint-%C3%89tienne_%C3%A0_la_Loire
- http://www.forez-info.com/encyclopedie/histoire/de_la_loire_a_pont_de_l_ane_63.html
- http://www.premierchemindefer.fr




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